Pendant la journée, il est son collègue. Le soir, il réalise ses fantasmes sexuels. Après la réunion hebdomadaire, il emmène Eve avec lui et elle se retrouve dans un paradis de plaisir. Même s’il n’est pas toujours le seul à transformer ses fantasmes excitants en réalité… Eve partage ses aventures avec vous.
Là je m’allonge. Nu, sur son lit. Ma lingerie est étalée sur le sol de sa chambre et la veilleuse donne juste assez de lumière pour admirer « son placard » du coin de l’œil. Il m’a parlé du contenu et j’ai hâte qu’il décide que le verrou peut être retiré. Jusqu’à ce que je puisse découvrir quels jouets m’attendent. Pour l’instant je vais devoir être patient, même si c’est sacrément difficile. La patience n’est pas ma qualité la plus forte.
Il me met un bandeau sur les yeux. Cela me donne un sentiment de dissimulation, comme si j’étais dans un endroit où il ne peut pas me voir. Le regarder dans les yeux est inconfortable. Comme si c’était interdit. Comme si nous faisions quelque chose qui n’est en fait pas possible. Ce bandeau me fait vivre dans l’illusion que je suis dans un endroit où il ne se rend pas compte que j’essaie de contrôler mes milliers de pensées.
Autant j’aspire à son corps, autant un léger doute s’empare de ma forte conscience. Mon rythme cardiaque est comme si je venais de terminer un triathlon et je me demande si cela s’améliorera un jour. Ce moment est plus compliqué que je ne le souhaiterais. On peut encore y retourner. C’est possible. On peut s’habiller, faire comme si ça n’était jamais arrivé, et juste se dire bonjour “normalement” au bureau demain…
Au bureau? Oui, tu l’as bien lu. Car comment en arrivez-vous au point de vous retrouver dans le lit de votre collègue, je me demande encore…
Nous travaillons pour la même entreprise et jusqu’à récemment, je le considérais uniquement comme un contact commercial. Bien que nous soyons tous les deux ouverts d’esprit dans le sens d’être social et d’avoir une conversation fluide, c’était toujours du pur travail. Rien de plus et rien de moins.
Jusqu’à il y a quelques semaines, notre patron nous envoyait ensemble sur la route et notre conversation dans la voiture sur le chemin du retour prenait une tournure complètement différente. Nous avons parlé des tabous entourant la sexualité. Car oui, on a encore tous mille et un préjugés, mais en parler ? Nous ne le faisons pas. “Nous pensons qu’une pilule d’ecstasy est” peut “de temps en temps et quelques verres chaque week-end est” la chose la plus normale au monde “. Mais si vous dites que vous visitez occasionnellement un club échangiste ou une balançoire, vous serez regardé étrangement”, ont-ils déclaré.
J’ai hoché la tête. Je l’ai compris. Pensé la même chose. Mais, hein ? Se référait-il à lui-même lorsqu’il mentionnait les clubs échangistes et les balançoires ? Je me suis surpris à juger comme tout le monde. « Toi ? » dis-je surpris. Je le voyais comme un homme sérieux et honnête. Un entrepreneur auquel j’aspire à la table de conférence. Les apparences sont trompeuses. Il n’est pas gentil et moi non plus. J’étais extrêmement intéressé et bien qu’il ne soit pas le genre de gars que j’aime normalement, j’étais sur le bord de mon siège. Je l’ai regardé et l’ai regardé. Les arbres défilaient. Les voitures nous ont dépassés ou était-ce l’inverse et les avons-nous dépassés ? Mon cerveau ne pouvait plus penser clairement parce que j’étais concentré sur une seule chose et c’était lui, mon collègue.
Je l’ai regardé très différemment à partir de ce moment-là. Il a déclenché quelque chose en moi qui m’a fait me demander : serait-il… Serait-il l’homme qui peut me faire disparaître dans un moment de pure excitation ? Le tout premier homme, qui m’emmène dans un paradis de plaisir. Pourrait-il me donner un orgasme?
Il m’était impossible de cacher mon intérêt et mon attention pendant ce trajet en voiture. J’avais envie de découvrir sa vie et de me laisser voguer dans ses aventures. Nous nous sommes regardés et j’en savais assez. D’un coup d’œil il m’a introduit dans sa vie et à partir de ce moment je vis sur des montagnes russes de désir et je m’abandonne à l’amour d’être et à ma luxure.
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